Et pêcher des cailloux
étoilés de lumière
Remonter la rivière de l’eau
jusqu’aux genoux
En riant aux éclats du
ballet d’éphémères
Tu donnerais bien cher
pour retrouver la source
Echapper à l’hiver où
vient finir ta course
Ce murmure aimé, tu ne l’entendras
plus
Et tes yeux sont humides d’agiter
l’eau qui dort
Aujourd’hui tu l’espères,
dieu que l’air est radieux
Tu traverses par jeu l’éventail
de poussière
Dans le moulin d’antan
dont la roue moud le temps
Et à l’orée des cieux tu
sens battre ton cœur
Tu donnerais bien cher
pour retrouver la source
Echapper à l’hiver où
vient finir ta course
Ce murmure amoureux, tu ne
l’entendras plus
Et tes yeux sont humides d’agiter
l’eau qui dort
Sous l’étoffe mouillée les
courbes révélées
Le désir réveillé dans l’écume
d’été
Ce corps soudain offert
dans l’écrin des fougères
Et le plaisir aigu goûté
sans retenue
Tu donnerais bien cher
pour retrouver la source
Echapper à l’hiver où
vient finir ta course
Cet amour murmuré, tu ne l’entendras plus
Et tes yeux sont humides d’agiter
l’eau qui dort
La pluie joue un rondo
pianotant la rivière
Allongé sur le dos tes
pensées sont amères
Tu renifles aux étoiles et
le soir est si pâle
La vie est éphémère et ta
barque prend l’eau
Vainement tu espères, t’es
trop loin de la source
Il est venu l’hiver où se
finit ta course
Son murmure aimé, tu ne l’entendras
plus
Et tes yeux sont humides d’agiter
l’eau qui dort
Remonter la rivière une
petite fois
Et pêcher des cailloux
étoilés de lumière
Remonter la rivière, de l’eau
jusqu’aux genoux
En riant aux éclats du
ballet d’éphémères